Autobiographie

Autobiographie

Activité phare de la Boîte à lettres

À la BàL, il existe un atelier unique : l’atelier « autobiographie ». Dans le cadre de cette activité, les jeunes sont amenés à écrire leur récit de vie. Ils se questionnent sur les éléments de leur parcours de vie qui ont été déterminants dans leur construction identitaire.

L’atelier autobiographique aide les jeunes à faire le point sur leurs parcours scolaire et personnel. En ciblant leurs difficultés, ils sont plus aptes à les surmonter.

L’approche autobiographie a été développée par la BàL afin d’accompagner les jeunes dans le développement de leur pouvoir d’agir. Cette activité est le fruit de la recherche sur l’appropriation de la lecture et de l’écriture (ALÉ).

L’écriture du récit autobiographique aide les jeunes à :

Reconnaître leurs forces et leurs compétences ;

Comprendre d'où proviennent leurs difficultés ;

Trouver des moyens concrets pour développer leur pouvoir d'agir ;

Collectiviser leurs histoires de vie ;

Formuler un projet de vie significatif.

Extraits de récits autobiographiques

À l’automne de mes 14 ans, je refais mon secondaire 1. J’étais vraiment déterminé à le réussir. Plusieurs problèmes se passaient à l’école et à la maison.  Mes parents ont passé une crise familiale : mon père avait perdu son emploi, obligé de vivre sur le « B.S. », le contact passait mal entre mon père et ma mère.  À l’école, tandis que je me battais pour me défendre contre tous ceux qui voulaient me faire du tort, je faisais souvent face aux directeurs, psychologue, psychoéducatrice et travailleuse sociale, etc.  La détermination n’était plus présente. Une longue dépression s’amorçait en moi. L’aspect visuel du monde de la réalité était sombre et elle m’horrifiait. Alors, j’ai fui vers ma quête d’identité avec la poésie.  J’écrivais de la poésie sur mon départ vers l’autre monde. J’annonçais à qui voulait bien l’entendre que je ne serais plus de ce monde.

(…) Je rentre à la Boîte à lettres. J’aime beaucoup l’environnement que cet endroit reflète grâce à l’atelier autobiographie. Cet atelier m’a donné de la réflexivité par rapport à mon problème de lecture et d’écriture. Maintenant, avec du recul, avec tous les problèmes que ma jeune vie a vécus… Ces problèmes étaient des épreuves à surmonter. Il ne fallait pas de la force physique, plutôt de la force intérieure.

À 16 ans, j’ai commencé mon secondaire 3, toujours en classe de T.G.A., à la polyvalente X. L’atmosphère de la classe était toujours très difficile. En plus, notre local se trouvait au premier étage, près du secteur des cases. Alors, quand c’était l’heure de la pause, les étudiants n’arrêtaient pas de nous défigurer, de nous traiter de « cons et de mongols ». Quand j’entendais ces mots-là, ça me virait tout à l’envers. Moi, vivre dans des classes spéciales, ça devenait de plus en plus difficile au niveau moral.

Ma mère, elle, prenait son rôle à moitié, vu que c’était elle qui avait notre garde. C’était peut-être trop pour elle. Ma mère nous laissait presque la maison tout seul. Mes parents avaient beaucoup de problèmes de leur côté qu’ils ne trouvaient aucun mot pour se les dire, et cela a amené des querelles fréquentes. Ma mère ne nous a même pas fait trois repas dans une journée. Elle allait dans les églises pour nous faire manger. J’ai commencé l’école à cinq ans et demi.  Déjà pour aller à l’école et en revenir, j’étais tout seul. Ça m’étonne que je n’ai pas crié ou pleuré puisque je suis allé à l’école tout seul. Je n’ai même pas eu peur…

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